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Etat-civil et famille :

FERRARI Joseph Michel Jean François

Né le 7/3/1811 à Milan (99 (Italie)).Décédé le 2/7/1876 à Rome (99 (Italie)).

Formation et titres :

Agrégation : philosophie(1843). Rang : 4e.

Doctorat ès lettres(1840). (Paris).

Sujet : Thèse française : De l'erreur. - Paris : impr. de Moquet, 1840, 73 p.
Thèse latine : De Religiosis Campanellae opinionibus. - Parisiis : typis Moquet, 1840, 66 p.

Carrière :

Postes en faculté:

PosteDisciplineAnnée débutannée finvile
professeur suppléant de Bautainphilosophie18411842Strasbourg
professeur suppléant philosophie18481848Strasbourg

Autres activités :

Il revient en Italie en 1859. Professeur d'histoire de la philosophie à l'Académie scientifique et littéraire de Milan, il enseigne aussi à Turin et à Pise.
1860 : député de Milan
1876 : sénateur

Fonctions enseignantes hors enseignement supérieur :

1840 : chargé du cours de philosophie au collège de Rochefort
1848 : chargé de philosophie au lycée de Bourges

Publications :

Essai sur le principe et les limites de la philosophie de l'histoire. - Paris : Joubert, 1843, XVI-551 p.
- Histoire de la raison d'État. - Paris : M. Lévy frères, 1860, XII-464 p.
- Idées sur la politique de Platon et d'Aristote : exposées en quatre leçons à la Faculté des lettres de Strasbourg ; suivies d'un discours sur l'histoire de la philosophie à l'époque de la Renaissance. - Paris : Capelle, 1842, XXI-100 p.
- Les Philosophes salariés. - G. Sandré, 1849, XIX-168 p.
- La Chine et l'Europe, leur histoire et leurs traditions comparées. - Paris : Didier, 1867, X-607 p.

Autres informations

1832 : Docteur en droit de l'université de Pavie.
Il vient en France en 1838.
En 1842, son cours qui porte sur ll'histoire de la philosophie à l'époque de la renaissance, défraie la chronique. Nombreux articles dans les journaux l'Univers, le Courrier du Bas-rhin, l'Alsace, qui l'accusent de "vouloir implanter le matérialisme dans la faculté des lettres".... Malgré tout, le recteur de l'académie semble penser autrement, comme l'indique sa lettres du 3 février 1842 au ministre de l'Instruction publique : "Le parti infâme que le journal l'Univers a tiré du prétendu compte rendu de certaines leçons attribuées à M. Ferrari m'amène aujourd'hui, contre mes habitudes, sur le terrain des personnalités. La main qui a secrétement pétri cette affaire de fiel et de boue, pour la jeter ensuite à la face de l'université, cette main est celle de M. Bautain. Voici mes preuves. Il était échappé à M. Ferrari de dire dans sa première leçon que Luther avait émancipé quarante millions d'hommes. A la seconde, il crut corriger cette imprudence par quelques mots peu bienveillants sur le caractère du réformateur. Les susceptibilités religieuses se trouvèrent donc dans notre pays mixte éveillées des deux côtés [...] J'appelai alors l'attention du jeune et ardent professeur. Il ouvrit alors des conférences, ne sut pas les dominer et permit qu'un étudiant en droit qui avait été l'orateur en chef de celles précedemment tenues par l'abbé Bautain, se posât en champion du catholicisme, sans y être provoqué le moins du monde, là où il ne se devait traiter que de philosophie. Il était accompagné de plusieurs jeunes abbés qui du reste ne le soutenaient que de leur présence. La fraction protestante des auditeurs prit feu et, de part et d'autre, s'énoncèrent des propositions outrées." Bautain, par l'intermédiaire de l'étudiant en droit continue d'alimenter la polémique "car il y a longtemps que ce prêtre déchire effrontément l'université. Quoi d'étonnant , il ne l'a pas mieux traitée qu'il n'avait fait son vénérable protecteur Mgr. Le Pappe de Trevern, envers lequel toutefois il vient de faire amende honorable. Que l'université cependant ne s'attende pas à pareille gracieuseté de la part d'un homme qu'elle comblait de plus en plus de faveurs à mesure qu'il se montrait plus hostile, mais ce n'est pas elle qui donne les évêchés.[...]
A la suite de toute cette affaire Ferrairi est suspendu, en février 1842. Il est alors employé à la bibliothèque royale pour compléter un catalogue italien.
Quand il est à Bourges, il est à nouveau compromis par sa conduite politique et indirectement impliqué dans l'instruction qui se poursuit à l'occasion d'une manifestation du 13 juin 1848. Il aurait, la veille, tenu des "discours incendaires et aurait dit qu'il fallait s'organiser en section, enrégimenter les ouvriers, etc. Le procureur indique qu'il n'a pas de preuves, mais à la suite de cette affaire, Ferrair est mis en disponibilité. Il n'y a rien d'autre dans son dossier aux Archives.

Sources

Catalogue BN
BU, t. 10, n° 21, 1841, p. 148.
AN : F17 20732/A
Site web : Notice auteur, www.textesrares.com

                


Pour citer cette ressource : Françoise Huguet et Boris Noguès, «Les professeurs des facultés des lettres et des sciences en France au XIXe siècle (1808-1880)», juin 2011 [en ligne] http://facultes19.ish-lyon.cnrs.fr/ (consulté le 23-04-2024)
Auteur : Françoise Huguet et Boris Noguès
Droits d'auteur : Creative Commons by-nc-sa 3.0 FR

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