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Etat-civil et famille :

DELILLE Jacques
Né le 22/6/1738 à Clermont-Ferrand ou Aigueperse (63).Décédé le 2/5/1813 à Paris (75).

Renseignements complémentaires :

Enfant naturel, il est reconnu par Antoine Montanier, avocat au Parlement de Clermont-Ferrand, qui mourut peu de temps après en lui laissant une modeste pension viagère de cent écus.
Sa mère est Marie-Hiéronyme Bérard, de la famille du chancelier Michel de l'Hospital.
En 1799, il épouse Marie-Jeanne Vaudechamps.

Profession du père : Inconnu.

Formation et titres :

Agrégation : belles-lettres(1766).

Doctorat ès lettres(1770). (Paris).

Sujet : Thèse latine : Deo juvante, ad solennem praemiorum. Academicorum distributionem... Jacobus Delille,... publicam orationem habebit, die Lunae 6 mensis Augusti anno... 1770... in majoribus Sorbonae scholis. - [Parisiis] : ex Typ. Thiboust.
Pas de thèse française

Carrière :

Postes en faculté:

PosteDisciplineAnnée débutannée finvile
professeurpoésie latine17781813Collège France
professeurhistoire littéraire et poésie française18101811Paris
professeurpoésie française18131813Paris

Autres activités :

Il fut à la fois le protégé de Madame Geoffrin et celui de Marie-Antoinette et du comte d'Artois. Ce dernier lui fit attribuer le bénéfice de l'abbaye de Saint-Séverin, qui rapportait 30.000 francs tout en permettant de se borner aux ordres mineurs, que Delille avait reçus à Amiens en 1762
Emprisonné peu de temps sous la Terreur, il se réfugia en Suisse ; il fut nommé dans la troisième classe de l'Institut, le 12 décembre 1795 ; mais il n'y siégea pas, et après un échange de correspondance entre ce corps et le poète, la place de celui-ci fut déclarée vacante le 24 janvier 1799. Il rentra en France en 1802 et fit partie de la deuxième classe de l'Institut, à l'organisation de 1803, reprenant ainsi son ancien fauteuil. Hostile aux idées de la Révolution, il fut de ceux qui résistèrent au courant d'adulation napoléonienne. Aveugle depuis plusieurs années, quand il mourut.

Fonctions enseignantes hors enseignement supérieur :

maître de quartier au collège de Beauvais puis professeur, d'abord au collège d'Amiens puis au collège de la Marche à Paris

Publications :

Les Catacombes de Rome. Traduction en vers latins (le français en regard). - Paris, 1817.
- La Conversation, poème, 250 p.
- Dithyrambe sur l'immortalité de l'âme, suivi du Passage du Saint-Gothard, poème traduit de l'anglais (de Georgiana Cavendish, duchesse de Devonshire), par Jacques Delille. - Paris : Giguet et Michaud, 1802-an X, 115 p.
- L'Homme des champs ou les georgiques françaises. - Paris : chez Levrault : Schoell et Cie, 1804, 272 p.
- L'Imagination, poème en huit chants. - Paris : A. Hiard, 1832, 283 p.
- Oeuvres choisies de Delille. Les Géorgiques de Virgile, texte et traduction. Les Jardins. L'Homme des champs. Malheur et pitié. (Notice biographique et littéraire, par Mme Woillez.) . - Paris : Firmin Didot frères, 1850, 530 p., portrait.
- Poésies diverses de J. Delille. On y trouve quelques pièces inédites. - Paris : Colnet, an IX-1801, VII-122 p.
- Etc.

Autres informations

Jusqu'à douze ou treize ans, il fut placé chez une nourrice à Chanonat et reçut ses premières leçons du curé du village. Envoyé à Paris, il fit de brillantes études au collège de Lisieux.
Traducteur en vers, poète descriptif et didactique, il fut le chef d'une école poétique qui brilla d'un assez vif éclat à la fin du XVIIIe siècle et au commencement du XIXe. Lorsque, en 1772, se produisirent deux vacances à l'Académie par la mort de A.-J. Bignon et de Duclos, les philosophes appuyèrent les candidatures de Delille et de Suard ; les deux élections devaient se faire à deux jours d'intervalle, les 7 et 9 mai ; le maréchal de Richelieu proposa, pour la commodité des académiciens, de procéder aux deux élections le premier jour ; Delille et Suard furent élus. Le maréchal obtint alors du Roi l'annulation de ces deux votes, comme ayant été émis dans des circonstances contraires au règlement de l'Académie. L'intervention du prince de Beauvau ne put avoir raison du veto royal, et l'Académie dut procéder à de nouvelles élections ; elle admit alors Bréquigny et Beauzée ; quelque temps après le roi revint sur sa décision, mais il ne se produisit pas de nouvelles vacances avant l'année 1774. Delille remplaça Charles de La Condamine le 17 mars 1774 et Suard succéda à l'abbé de La Ville le même jour. Delille fut reçu par l'abbé de Radonvilliers, le 11 juillet 1774 ; il fréquenta le salon Necker, fut lauréat de l'académie de Marseille à ses débuts dans les lettres et répondit aux discours de réception de Tressan et de Lemierre.

Sources

Catalogue BN
AN : F17 20561 (dossier vide)
Site web : wikipedia.org
Almanach impérial, 1810, 1811, 1812, 1813.
Site de l'Académie française.

                


Pour citer cette ressource : Françoise Huguet et Boris Noguès, «Les professeurs des facultés des lettres et des sciences en France au XIXe siècle (1808-1880)», juin 2011 [en ligne] http://facultes19.ish-lyon.cnrs.fr/ (consulté le 27-04-2024)
Auteur : Françoise Huguet et Boris Noguès
Droits d'auteur : Creative Commons by-nc-sa 3.0 FR

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