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Etat-civil et famille :

LÉVY Maurice
Né le 28/2/1838 à Ribeauvillé (68).Décédé le 30/9/1910 à Paris (75).

Renseignements complémentaires :

Mère : Henriette Sée, fille de Joseph et de Rose Lévy.
Marié.
Sa fille Henriette épouse Louis Lehmann Berr, juge d'instruction , dont elle aura des jumeaux : Maxime Charles Gustave, polytechnicien, mort pour la France en 1917, et Raymond Henri Daniel, polytechnicien, mort en déportation en 1944.

Profession du père : Hénoch, propriétaire.

Formation et titres :

Grande école : Ecole Polytechnique (1856)

Doctorat ès sciences mathématiques(1867). (Paris).

Sujet : Thèse de mécanique appliquée : Essai théorique et appliqué sur le mouvement des liquides. Thèse de géométrie : Sur une transformation des coordonnées curvilignes orthogonales et sur les coordonnées curvilignes comprenant une famille quelconque de surface du second ordre. - Paris : Gauthier-Villars, 1867, 77 p., pl.

Carrière :

Postes en faculté:

PosteDisciplineAnnée débutannée finvile
professeur suppléant de Bertrandphysique générale et mathématique18741885Collège France
professeurmécanique analytique et mécanique céleste18851908Collège France
professeur honoraire1909-Collège France

Autres activités :

1858 : Ingénieur des Ponts et Chaussées
1870 : il est affecté à la coordination de la production de canons par les différents fournisseurs de l'armée
Nommé ingénieur général, il prend part aux travaux de la commission Considère, chargée de la rédaction du premier règlement français de béton armé (celui de 1906).
En 1870, il prolonge la théorie de Saint-Venant élaborée à partir des expériences de Tresca, et qui tendent à montrer que la rupture des solides (métaux) s'effectue, non pas lorsque la déformation passe un certain seuil, mais lorsque les contraintes de cisaillements dépassent une valeur limite de résistance. Maurice Lévy propose notamment le premier critère de plasticité tridimensionnel, qui sera repris trente ans plus tard par les Allemands Otto Mohr et von Mises (critère de Lévy-Mises).
En 1873, il analyse mathématiquement la théorie du coin de Coulomb dans l'équilibre limite de butée et montre que la surface de rupture d'un massif pulvérulent n'est pas, en général plane, contrairement à ce qu'avait supposé Coulomb, et contrairement à ce qu'on enseigne alors (Poncelet, Navier). Ces idées seront reprises quelques années plus tard par Joseph Boussinesq et Alfred-Aimé Flamant.
Depuis 1875, il enseigne la mécanique à l'Ecole entrale.
En 1880, il contribue à la création de la revue professionnelle Le Génie Civil qui n'interrompra sa parution qu'avec la Seconde Guerre mondiale.
Inspecteur général des Ponts et Chaussées

Publications :

L'Hydrodynamique moderne et l'hypothèse des actions à distance, leçon d'ouverture faite au Collège de France, le 2 décembre 1890. - Paris : O. Doin, 1890, 28 p.
- Leçons sur la théorie des marées, professées au Collège de France, par Maurice Lévy. Première partie. Théories élémentaires. Formules pratiques de prévision des marées. - Paris : Gauthier-Villars et fils, 1898.
- La Physique terrestre et l'éther. - Montauban : impr. de Forestié neveu, 1868, 31 p.
- La Statique graphique et ses applications aux constructions. - Paris : Gauthier-Villars, 1907-1926, 4 vol. et 1 atlas.
- Sur le principe de l'énergie. - Paris : Gauthier-Villars et fils, 1888, 31 p.

Autres informations

1856 : élève à l'école des Ponts et Chaussées.
1888, 1892 : suppléé par Kœnigs
En référence aux accidents survenus sur les grands barrages, il montre comment les sous-pressions de l'eau interstitielle peuvent en partie annuler le poids des maçonneries et compromettre l'équilibre d'ensemble. Il propose une forme rationnelle pour le parement à fruit des barrages-poids (recherches sans grandes conséquences), et surtout indique comment contrôler le trajet de l'eau sous le barrage par l'interposition d'un masque filtrant (masque de Lévy). Il renouvelle l'analyse mathématique de la flexion des plaques élastiques, qui n'avait pratiquement pas évolué depuis qu'Henri Navier y avait employé la transformation de Fourier, en recherchant les solutions fondamentales sous une forme plus générale et mieux adaptée aux conditions aux limites du problème.
Commandeur de la LH.
1908 : admis à la retraite.

Sources

BA, tome 22, 1879, p. 946 ; BA, t. 17, 1874, p. 976 ; BA, t. 18, 1875, p. 217 ; BA, t. 21, 1878, p. 828 ; 1882, p. 163 ; BA, 1908, t. 2, p. 1063 ; BA, 1909, t. 1, p. 321
BAIP, 1892, t. 1, p. 441
Catalogue BN
Maire (A). - Catalogue des thèses…, p. 61
Sites web : wikipedia.org ; La famille polytechnicienne

                


Pour citer cette ressource : Françoise Huguet et Boris Noguès, «Les professeurs des facultés des lettres et des sciences en France au XIXe siècle (1808-1880)», juin 2011 [en ligne] http://facultes19.ish-lyon.cnrs.fr/ (consulté le 23-04-2024)
Auteur : Françoise Huguet et Boris Noguès
Droits d'auteur : Creative Commons by-nc-sa 3.0 FR

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